Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
22 juin 2009 1 22 /06 /juin /2009 22:01

Ce savoir-faire se transmet de génération en génération pour ces femmes originaires de Calabre ou du Maroc et venues trouver à Grasse un complément de revenu. Inlassablement, elles déposent, dans leur sac en toile de jute, 5 à 7 kilos de roses à l’heure, soit quatre tonnes de pétales par jour. La récolte est réservée à Chanel, qui a signé un contrat d’exclusivité de production avec les Mul en 1986, et ce, pour une période de dix ans renouvelables. « C’était la seule solution pour préserver la culture de ces fleurs emblématiques à Grasse. Aujourd’hui, il est beaucoup moins coûteux de s’approvisionner en Turquie ou en Bulgarie », explique Jacques Polge, le créateur des parfums Chanel. Car, derrière ce tableau champêtre, digne d’une peinture de Millet, se dissimule une réalité moins onirique : la très compétitive industrie du parfum.

« La rose dont la seule fleur de qualité se trouve encore à Grasse est devenue un produit cher compte tenu du coût de la main-d’œuvre. Les grandes productions se sont installées en Egypte, en Inde, en Chine ou en Ukraine où sont garantis, au détriment de la qualité, un faible coût des matières premières et de la main-d’œuvre », poursuit-il. Autre problème : la raréfaction des matières premières. Chaque année, plus de 400 parfums se créent sur la planète, certaines fleurs sont aujourd’hui en passe de disparaître. Du coup, les parfumeurs optent de plus en plus pour des produits de synthèse dérivés du pétrole. Ils font ainsi appel aux scientifiques pour copier les senteurs, qui sont ensuite élaborées par une poignée de multinationales comme Quest, IFF, ou Givaudan. Ces dernières tiennent les marques par des contrats de fourniture à long terme. Ce marché à forte concurrence est estimé à plus de 4 milliards d’euros. La qualité n’est cependant pas toujours au rendez-vous. L’ONG Greenpeace souligne ainsi les risques d’allergies et de cancers. Devant ces menaces, les autorités européennes ont arrêté des réglementations drastiques.

Partager cet article
Repost0
22 juin 2009 1 22 /06 /juin /2009 21:52
GIF - 68.5 ko
La cueillette de la rose de mai : les mains expertes des cueilleuses détachent les fleurs de leur tige (Crédit : DR)

Pour dormir, Marilyn Monroe ne portait « que quelques gouttes de N°5 » tandis que les plus grandes stars de cinéma, de Carole Bouquet à Nicole Kidman en passant par Catherine Deneuve, en ont été l’égérie. En créant la formule de ce jus presque centenaire, le parfumeur Ernest Beaux a ouvert la voie d’un succès planétaire : celui d’un parfum, le plus vendu au monde. Sur ses terres, à Pégomas, coiffé d’un béret écossais, Joseph Mul scrute le ciel. L’agriculteur perpétue une tradition familiale qui remonte à Napoléon.

Il cultive la « centifolia » : la fameuse rose aux cent feuilles. Cette fleur assure la renommée de Grasse dans la parfumerie et constitue l’une des composantes du N°5 de Chanel. La famille Mul, productrice de fleurs depuis cinq générations, exploite 50 000 pieds de ces rosiers sans épines qui fleurissent l’espace de trois semaines au cours du printemps.

En ce matin de mai, la douceur climatique du Midi est au rendez-vous. Et depuis l’aube, dans ces champs à perte de vue, une vingtaine de cueilleuses courbées s’activent. Parées de blouses multicolores, elles travaillent, les traits marqués de fatigue, telles des abeilles qui butinent autour de petites fleurs rondes, encore perlées de rosée. Leurs mains expertes partent à l’assaut des boutons à peine éclos qu’elles détachent méticuleusement : « Il faut prendre la rose dans le creux de la main comme un pompon. Puis, casser la tige d’un coup sec. Vite, avant que les rayons du soleil ne chauffent les pétales leur faisant perdre leur odeur », explique Joseph Mul, que l’on surnomme « Jojo » au village.

Partager cet article
Repost0
21 juin 2009 7 21 /06 /juin /2009 18:51

Le jasmin est une fleur blanche du genre des dicotylédones à feuilles lancéolées, très odorante, parfois entêtante. 
A Grasse, une fête florale a été créée pour fêter la fleur,… mais laquelle ? la rose, ou le jasmin ? On a longuement hésité. Le jasmin étant la fleur spécifiquement grassoise, on eut l'idée de créer une fête du jasmin qui, s’est "provençalisée" en Jasminade. 
La fleur du jasmin est trop fragile pour être coupée à l’avance et attendre le soir du défilé sur les chars. L'idée est venue de se servir d'eau de fleur de jasmin qui est pulsée sur le public par un véhicule des pompiers. La première fête du jasmin, à Grasse, a vu le jour en août 1946. Depuis son début jusqu'à nos jours, la fête du jasmin a évolué, tout en gardant son caractère provençal et traditionnel. Le corso se compose d'une dizaine de chars décorés de motifs floraux avec, à leur bord, des jeunes filles qui jettent sur le public des fleurs multicolores. De nombreux groupes folkloriques et fanfares participent à ces réjouissances, groupes venus de France et de l'étranger. Ces formations, donnent à la fête du jasmin un caractère qui maintient son aspect populaire, pour le plus grand plaisir des grassois, mais également des touristes nombreux dans la région en cette saison. Traditionnellement la bataille de fleur, l’élection de la reine du Jasmin et la journée provençale ont lieu le premier week-end d'Août. 

 
Partager cet article
Repost0
21 juin 2009 7 21 /06 /juin /2009 18:43

Inutile de décrire la reine des fleurs, ses variétés sont des plus nombreuses. Au mois de Mai chaque année une manifestation d'importance lui est réservée : 
L’exposition internationale de la rose ou Grasse expo-rose. Avec plus de 30.000 roses sélectionnées, Grasse, Capitale des parfums, organise chaque année au mois de mai, une manifestation grandiose en l’honneur de la reine des fleurs. Ce n'est pas un hasard si cette Fête se déroule en mai.
En effet, la rose de mai ou " centifolia " très utilisée en parfumerie est récoltée en mai. La villa-musée Fragonard, présente à l’occasion une exposition rehaussée par des concerts, conférences, le thème de la reine des fleurs et fleur des reines. La première édition s’est déroulée en 1971, dans les jardins et les salons de la Villa Fragonard, ce musée consacré au peintre de la cour de Louis XV. Des bouquets artistement composés de fleurs multicolores enchantent notre vue et notre odorat. Un jury délibère avant l’ouverture pour choisir la plus belle rose. Plus de 15 000 visiteurs visitent Expo Rose chaque année. Toute la ville vibre à l’unisson de la manifestation. La rose a pour notre ville une signification particulière. Il y a plus de 200 ans la mode était à parfumer les gants de peau avec de l’essence de rose, c’était les balbutiements d'une industrie aujourd'hui développée dans le monde entier qui a permis la renommée internationale de Grasse.


 
Partager cet article
Repost0
21 juin 2009 7 21 /06 /juin /2009 18:30

Un parfum à l’odeur fugace est créé après une longue série d’opérations alchimiques. Les paysans transportaient leurs cuves de distillation dans les montagnes aux environs de Grasse, récoltaient les fleurs sauvages et extrayaient le parfum directement à ciel ouvert au moyen de chaudrons de cuivre et de vapeur d'eau, sur place grâce à une découverte du XVIème siècle qui révolutionna les techniques de production, l'alambic ; on ne peut ignorer l’origine arabe de cette découverte avec la racine-article « al ». Les Grassois, paysans parfumeurs pouvaient ainsi extraire le parfum des plantes, sous forme d'huiles. La découverte d’un moine italien fut également prépondérante ; il s'aperçut que les parfums sont solubles dans l'esprit de vin ; il découvrit la conservation des parfums dans l'alcool. Dès cet instant la fabrication du parfum est simplifiée et les méthodes se modernisent à grande vitesse. La ville de Grasse accède ainsi au titre de capitale du parfum, puis de capitale mondiale, tant son renom est propagé de par le monde. Aujourd'hui, la technique de production par distillation s'est encore améliorée. L'industrie de la parfumerie obtient de nouveaux parfums par des méthodes chimiques et synthétiques. 
Chaque maîtresse de maison connaît le secret d'une méthode déjà employée depuis des siècles pour obtenir un parfum, "l’enfleurage à froid ". Faites l’expérience de mettre dans votre frigo le poisson à côté du beurre, celui-ci froid gardera l’odeur du poisson. Ce procédé particulièrement utilisé pour la jacinthe et le jasmin dont les parfums très délicats sont extraits par répétition du processus. Selon les fleurs, on emploie différents procédés naturels pour en capter l’odeur. La production de parfums, à l'aide de solvants comme l'alcool est aujourd'hui très appréciée et développée dans l'industrie de la parfumerie. Un échange répété dans le solvant, extrait des plantes par un procédé chimique le parfum. Plusieurs filtrations permettent d’obtenir une solution à forte concentration que l’on appelle « l’absolue ».
La fabrication de l'essence de jasmin ou de rose joue encore aujourd'hui un rôle important à Grasse. Une cueilleuse doit travailler plusieurs milliers d’heures pour ramasser une tonne de fleur et il faut près d’un million de fleurs cueillies à la main, pour faire 1 kg seulement d'essence de jasmin. C’est le prix de l’or en quelque sorte ! Un litre d’essence de rose peut coûter entre 10 000 € et 20 000 €. Un litre d'essence absolue permet de produire prés de 3.000 litres de parfum à très forte concentration. C’est à la fois peu et énorme.
Les parfums d’origine chimique ont commencé à apparaître sur le marché vers 1920. Des procédés techniques évolués ont favorisé la fabrication de parfums artificiels, de copier des parfums naturels ou de créer des parfums entièrement nouveaux : le coût de production a vertigineusement baissé. Seules les marques les plus prestigieuses utilisent encore des fleurs naturelles comme le jasmin : « noblesse oblige ».
La formule des parfums est composée par un nez ; à partir d’un cahier des charges très précis, il va composer la formule en humant avec sa mémoire olfactive des mouillettes de papier, en assemblant ces odeurs. Il possède devant lui un orgue de parfumeur sorte de clavier contenant des dizaines de flacons d’essence.
La ville de Grasse est devenue le principal centre mondial de la parfumerie avec un chiffre d'affaire de plusieurs milliards, elle emploie plus de 2500 personnes et des formations aux techniques de production modernes se déroulent dans ses Lycées et centres de formation. La ville est équipée pour former ses cadres de haut niveau.
Actuellement Grasse a su suivre l'évolution des techniques et des besoins et une branche proche s'est développée : l'aromatique alimentaire.
Outre les parfumeries que l'on peut visiter toute l'année Molinard , Fragonard et son musée du costume provençal (que je vous recommande si vous voulez voir les plus belles pièces anciennes de la tradition), Galimard, Bouchara, etc... on peut en saison visiter les champs de fleurs des environs.
Les fleurs à parfum de la région Grassoise : elles sont la lavande, la tubéreuse, la fleur d’oranger, la jacinthe, et bien sûr les principales, les plus connues, auxquelles la ville est vouée et rend en quelque sorte un culte : La Rose, le Jasmin.
 
l’enfleurage à froid
 
orgue de parfumeur
 
Partager cet article
Repost0
21 juin 2009 7 21 /06 /juin /2009 18:19

Grasse tire sa richesse (fleurs, fruits, huile d'olive et une importante industrie de tannerie facilitée par le torrent de la Foux, et les peaux venant des Alpes) de sa position géographique et de son micro climat. Elle entre riche et forte dans le royaume de France en 1481. Le lent déclin de la tannerie est compensé par la naissance de la parfumerie, importée par un florentin de la cour de Catherine de Médicis (la mode étant alors à parfumer les gants de peau). Cet artisanat se développe jusqu'à devenir une industrie très importante à la fin du XVIIIe siècle facilitée par le micro climat, les cultures florales alentours et l'expansion de la ville.
CATHERINE DE MEDICIS

    
Partager cet article
Repost0
21 juin 2009 7 21 /06 /juin /2009 15:34

Dès 1614, date d’une lettre patente du Roy, les paysans grassois commencent à exploiter les plantes à parfum du pays. On les cultive dans toute la campagne grassoise. Et c’est merveille d’y voir et d’y sentir la tubéreuse, le jasmin, l’oranger, la rose centifolia, la violette, le mimosa, la jonquille, la lavande... En bref, Grasse est 
"Un grand champ de fleurs" ! 
Aujourd’hui, installée magnifiquement au cœur des champs de fleurs du temps jadis, la Bastide du Parfumeur est le conservatoire des plantes à parfum traditionnellement cultivées dans le Pays de Grasse. Au pied de la Cité aromatique, ce jardin botanique de deux hectares propose la découverte d’un parcours olfactif et la traversée de champs de roses centifolia, de jasmins, d’orangers, de tubéreuses et de violettes. 
Entre vieux canal et bassin en pierre, la visite est aussi l’occasion de rencontres avec des œuvres d’art contemporain.Tout le site est travaillé en culture biologique. Les éco-jardiniers de la Bastide échangent avec les visiteurs les "trucs" et astuces qui rendent l’agriculture locale et le jardinage compatibles avec la protection de l’environnement. 
Véritable vitrine du patrimoine des plantes à parfum, la Bastide du Parfumeur enchante grands et petits par son spectacle botanique et ses fragrances envoûtantes. La visite est accessible à tous. Chacun peut y prendre son temps, profiter des aires de pique-nique et de la boutique.

 
Partager cet article
Repost0
21 juin 2009 7 21 /06 /juin /2009 15:21



histoire


La Maison Molinard, a été fondée en 1849 à Grasse, en Provence dans le sud de la France, berceau de la parfumerie mondiale; restée jusqu'à nos jours une entreprise entièrement familiale, elle est la plus ancienne. Molinard fabriquait alors des eaux de fleurs et des Eaux de Cologne vendues dans "son petit magasin" au cœur de la ville.

 Dès 1860 Molinard créé de nouveaux parfums : le "Jasmin" et la "Rose", suivront le "Mimosa" et la "Violette" dans de sobres mais élégants flacons en cristal de Baccarat.

 En 1891, la Reine Victoria, séjournant à Grasse, y achète des Eaux de Cologne.

 En 1900, la Maison se développe dans une ancienne usine de parfumerie dont la charpente de son distilloir est conçue par Gustave Eiffel, (emplacement actuel de Molinard). Un salon typiquement provençal est créé, et de riches étrangers anglais et russes constituent sa première clientèle, ils y viennent admirer une magnifique collection de meubles des XVIIème et XVIIIème siècles et acheter les eaux de Cologne de Molinard ainsi que tous ses parfums de fleurs.

 1921 est une année créative, Molinard lance deux produits qui sont toujours en vogue de nos jours : tout d'abord, le célébrissime Habanita "le parfum pour cigarettes" qui deviendra en 1924 "le parfum le plus tenace du monde". Puis le Concréta, premier parfum solide "la cire végétale des fleurs employée directement comme parfum". 

Stimulée par ses réussites la Maison fait appel au célèbre maître verrier René Lalique qui créera et signera pour Molilnard les splendides flacons "Iles d'Or" en 1930, "Madrigal" en 1930, "Le baiser du faune" en 1932, etc….
Le célèbre dessinateur de flacons : Viard créé en 1920 de beaux spécimens pour la Maison.

Durant les années folles les cristalleries de Baccarat font pour Molinard les "7 diamants de la couronne", Xmas Bell", "le Parfum des Parfums" Diamant…

 1935-1945 : Deuxième Guerre Mondiale, période difficile. Molinard invente "Le colis du prisonnier" afin d'apporter un peu de réconfort à nos soldats.

 1949 : Molinard à 100 ans, on édite un superbe opuscule imprimé par Draeger avec de belles photos des plus beaux flacons Maison Lalique, Baccarat et autres verriers célèbres de l'époque. Ce livret se vend, de nos jours, à prix d'or chez les bouquinistes…

 1950… 2008!!!
Trop de choses à vous raconter!!!!
Venez nous rendre visite à Grasse, Nice ou à Lille, vous en saurez plus sur la belle histoire de Molinard, cent soixante ans ne se racontent pas en une page sur le Net …

 

 

Partager cet article
Repost0
21 juin 2009 7 21 /06 /juin /2009 15:11

Jean de GALIMARD, Seigneur de SERANON, apparenté au Comte de Thorenc et grand ami de GOETHE, vécut à GRASSE où il créa en 1747 la PARFUMERIE GALIMARD.
   

Fondateur de la corporation des gantiers-parfumeurs, il fournissait alors la Cour du Roy Louis " Le Bien-Aimé " en huiles d’olives, pommades et parfums, dont il était l’inventeur des premières formules.

     
  Depuis 250 ans, la PARFUMERIE GALIMARD poursuit la tradition de son illustre fondateur et perpétue les procédés qui ont fait le renom de ses produits.
     
  Comme par le passé, elle récolte aux sources de la nature grassoise, le jasmin, la rose, la lavande, l'oranger, la tubéreuse, dont elle capte les riches senteurs, grâce aux antiques méthodes qui seules, peuvent assurer à ses essences cette incomparable finesse.
   
   
Vous êtes cordialement invités à venir vous initier aux secrets et techniques de fabrication, au cours d’une visite guidée et gratuite de nos Usines, à 
GRASSE etEZE-VILLAGE.

 
Partager cet article
Repost0
21 juin 2009 7 21 /06 /juin /2009 14:41

 

Grasse : Usine Historique et sa boutique
Au coeur de la vieille ville, notre usine historique compte parmi les plus anciennes de Grasse… En effet les locaux actuels ont abrité dès leur origine, en 1782, unefabrique de parfumerie.

 

C'est en 1926, en hommage au célèbre peintre Jean-honoré Fragonard, qu'elle prend le nom de Parfumerie Fragonard. Depuis, chaque jour, nous y produisons nos parfumscosmétiques et savons dans un cadre respectueux de la tradition.

Nous serions heureux de vous y accueillir et de vous offrir une visite guidéedurant laquelle vous découvrirez les différents procédés de fabrication et d'emballage de nos produits. A la fin de votre visite, vous pourrez admirer 3000 ans d'histoire du parfum à travers notre musée privé.

Notre usine est ouverte tous les jours, y compris les dimanches et jours fériés, de 9h à 18h00 (fermée de 12h30 à 14h de novembre à janvier). Visite gratuite et guidée dans toutes les langues européennes. Vente de produits à prix de fabrique
 

Partager cet article
Repost0